Protection de l’environnement
La société civile arabe salue le modèle tunisien
Les orientations et les principales recommandations issues de la conférence sur le développement durable tenue, en 2002, à Johannesburg, ont fait hier, l’objet de la réunion de la société civile arabe, dont les travaux prennent fin, aujourd’hui, au siège de la Ligue des Etats arabes, au Caire.
Une manifestation d’envergure, initiée par le réseau arabe des ONG pour l’environnement et le développement (RAED), sous le patronage du secrétariat général de la Ligue des Etats arabes, et à laquelle ont pris part une pléiade d’experts et de représentants d’associations œuvrant en matière d’environnement venant de plusieurs pays arabes dont la Tunisie. Cet événement, qui survient deux jours avant la rencontre des ministres arabes de l’Environnement, prévue demain, se veut une nouvelle étape de réflexion sur les grands défis du développement durable. Une évaluation à mi-parcours au cours de laquelle les participants plancheront sur cinq principaux points liés à l’environnement durable. Il s’agit de la position de la société civile arabe à l’égard des causes du développement durable, un enjeu majeur de l’étape à venir et l’un des garants de la paix et de la sécurité dans le monde arabe. Il s’agit également de la question des changements climatiques et leur impact direct et indirect sur la planète tout entière.
Leurs retombées futures sur le processus du développement intégral de l’Egypte constituent le troisième axe des discussions. Alors que le quatrième volet a pour thème «Le commerce et l’environnement», en tant que deux facteurs inséparables du développement socioéconomique, et l’une des fractures les plus perceptibles entre les pays riches et ceux en voie de développement. Le cinquième point concerne, quant à lui, la présentation de l’initiative «Horizon 2020», afin d’atteindre les objectifs du développement durable dans les régions de la Méditerranée et les stratégies à mettre en œuvre d’ici 2013. Stratégies directrices dans lesquelles la société civile, toutes composantes confondues, devrait jouer un rôle prépondérant.
Passant en revue les différentes expériences arabes en matière de protection de l’environnement, les participants ont rendu hommage, à cette occasion, au modèle tunisien, un modèle qui a été cité en exemple non seulement pour la politique avant-gardiste menée dans le pays depuis de longues années, mais aussi et surtout pour les efforts que le tissu associatif national ne cesse de déployer avec un esprit d’engagement et de persévérance.
Sur cette même lancée, la Tunisie, représentée par M. Nadhir Hamada, ministre de l’Environnement et du Développement durable, sera honorée aujourd’hui lors de la cérémonie de clôture.
D’un autre côté, M. Mohamed Mehdi Mlika, président du programme national de la propreté et de l’esthétique de l’environnement et responsable du Réseau méditerranéen pour le développement durable, sera également honoré, en tant que l’un des symboles de l’environnement urbain.
Cinq ans après la conférence de Johannesburg, la question de l’environnement figure encore parmi les priorités de l’agenda des pays arabes lors de l’élaboration de leurs plans nationaux de développement durable. Un dossier d’actualité qui pèse d’ailleurs d’un poids de plus en plus grandissant dans les stratégies politiques.
Kamel Ferchichi-La Presse du 04.12.2007