13e édition du festival international du Printemps des arts

La Presse 28 avril 2007
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Le festival international du Printemps des arts de Kairouan est une manifestation qui représente désormais une composante fondamentale du paysage culturel tunisien.
Pour cette année, la capitale aghlabide a accueilli la 13e session de ce festival du 21 au 26 avril autour du thème : «L’architecture dans les arts».
D’ailleurs, la ville s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir ses nombreux invités : artistes, universitaires, comédiens chanteurs, romanciers, poètes et plasticiens de Tunisie, du monde arabe et d’Europe.
Partout des guirlandes, des drapeaux, des affiches et des troupes musicales qui ont fait la joie d’un public hétéroclite qui a aussi apprécié l’immense tente installée au centre-ville.
Ainsi, Kairouan s’est transformée en un univers de liesse populaire, de convivialité et de cocktails variés. Et c’est dans cette atmosphère de fête que le Dr Mohamed El Aziz Ben Achour, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, a présidé l’ouverture de ce 13e bouquet.

Dans la bonne
tradition
kairouanaise

Démarrage à la Galerie Hlioui du vernissage d’une exposition de toiles et d’aquarelles d’un grand nombre de peintres dont plusieurs sont enseignants à l’Isam : Borhane Ben Arbia, Anissa Gouila, Walid Hleïli,Rym Ben Cheïkh, Chaker Romdhani, Wissem Ben Hassine, Mohamed Allani, Abdellatif Romdhani, Hichem Ben Sghir, Feyrouz Boujeddi, Mustapha Denguezly, Mohamed Rekik et Sonia Fersi.
Puis, dans les souks et au boulevard de la Culture, un défilé de troupes de majorettes, de Banga et de tableaux d’expression corporelle, a séduit tous les citoyens qui se baladaient dans les avenues embellies par les lumières multicolores, la sonorité persistante et les odeurs printanières.
La cérémonie d’ouverture a eu lieu à la maison de la culture. Sur le podium, lors de la présentation des invités, l’on retrouvait d’éminents penseurs tunisiens et étrangers de renommée internationale, des comédiens, des cinéastes et des célébrités du showbiz dont la star égyptienne Boussy, Nicolas Savaresse (Italie), Rodolpho Hulex (Espagne) Elisabeth Wan Delli Deck (Suisse), Simone Stoll (France) Khouloud Fellah (Libye)…
Accueillis tous dans la bonne tradition kairouanaise, tous les invités ont été longuement applaudis sur une partition musicale savoureuse de Kamel Taghouti, primé au récent Festival national de la musique.
Le soir, les cinéphiles ont assisté à quatre courts métrages tunisiens présentés par Hédi Khelil.
Notons que le comité de l’Association du festival du Printemps des arts et le commissariat régional à la culture et à la sauvegarde du patrimoine ont prévu des mejless littéraires animés par Moncef Ouhaïbi, Sghaïer Aouled Ahmed, Jamila Mejri,
Mohamed Ghozzi (Tunisie), Ahmed Chahaoui (Egypte), Khouloud Falleh, Ali Bijou (Libye), Kacem Melhou (Syrie), Rodolf Hoster (Espagne), Elisabeth Wan Delli (Suisse).
Par ailleurs, on pourra assister à des soirées de poésie populaire avec, notamment, Najib Dhibi, Jabeur Mtiri, Faouzia Harrabi et Kamel Khlifi, à des projections de films suivies de débats, à deux tables rondes relatives aux arts dans l’architecture, à des visites guidées aux monuments historiques, à des activités d’animation pour enfants, à une journée touristique au montazah des bassins des Aghlabides, à des représentations théâtrales (Khamsoun de Fadhel Jaziri et Jalila Baccar, Maghnet El Massrahiin de Noureddine Ouerghi et L’automne des généraux de Brahim Hanoun d’Irak) et à des soirées musicales.
A côté de cela, un concours concernant la réalisation du meilleur tableau de mosaïque sera organisé dans différents espaces de la Médina.
Des ateliers de formation en mosaïque artisanale, de mosaïque contemporaine et de fresques seront également organisés avec la collaboration des enseignants et des étudiants de l’Isam.
Et la soirée de clôture sera animée par le talentueux Wadiî Essafi.
Une cérémonie de distribution de prix aux invités est également prévue à la fin du festival qui constitue pour Kairouan une relance de l’animation culturelle au printemps.
Fatma ZAGHOUANI

Aujourd'hui les rideaux tombent sur la 13e édition du printemps des arts de Kairouan. Je me permets de formuler une idée différente sans monter sur la table ou vexer personne.

D'abord le festival doté de moyens financiers et humains importants qui n'est pas exempt de bévues (lapsus lors de la cérémonie d'ouverture, coupure de courant en plein spectacle sans prendre la peine de bredouiller le moindre mot d'excuse …) perd de son aura au fil des ans. Les différents intervenants s'articulent autour d'eux-mêmes par groupes homogènes sans public et sans prolongement sur le web. Il suffit de se rendre dans une salle pour se rendre compte à quel point cette vision désabusée de la culture est omni présente (voir photo).

Il prend d'ailleurs l'allure d'un colloque en manque de débat et de rayonnement

Les clercs, les intendants et les interlocuteurs que l'on rencontre au festival sont là pour faire bombance ou désireux de se scotcher une étiquette d'intello en quête de petits privilèges allant de la restauration à la chambre d'hôtel ou pour toucher des sinécures. Ils refont rituellement et depuis 13 ans le même manège cinématographique, théâtral ou poétique et faisaient un pied de nez à tout le monde. Rien ne viendra changer l'ordonnancement habituel.

L'endogamie devient la règle. On se retrouve avec les mêmes têtes de pipes. On se partage un certain compromis et le goût de la fête utile Des intérêts latents des alliances et des affaires se constituent autour d'un cercle fortement verrouillé aux émergences culturelles Un baliverne qui ne trompe personne

A l'ère du zapping les mémoires s‘effilochent. Heureusement tout peut s'oublier dans le grand capharnaüm des images et des sons excepté la première session rehaussée par la présence du roi et majestueux poète haut de gamme le défunt Nizar Kabbani « ya hassra »

Décidément, Kairouan est la ville la plus éloignée de Kairouan

Merci Admin d'avoir mis les points manquants sur les "i" de la comm"i"ss"i"on d'organisation et les défaillances honteuses, ainsi que le manque de responsabilité d'un pseudo représentant d'un grand festival de kairouan l'histoire, kairouan la civilisation.
Au fait, ce manque de devoir n'est que le résultat d'un esprit renfermé dans sa coquille et qui refuse de s'adapter avec le temps par peur d'échec ou par manque de confiance en soi.
En gros, pour ceux qu'ils en doutent, ces gens là leur manque:
- la compétence
- le courage de se regarder dans un vrai mirroir de nos jours
- le courage de se retirer et de laisser la place à ceux qui la méritent
- l'amour, le vrai, de leur ville et de leur pays
Autrement, comment expliquez vous tout ce désordre qui ne cesse d'aller du pire au pire d'un an à un autre?
Très simple..."une cervelle" emballée sous-vide ne peut pas respirer...et le manque d'oxygène tue les neuronnes, paralyse la pensée et enterre la création.
Je sais que mes paroles sont lourdes à accepter et déplaisent à ceux qui y cont concernés. J'avoue que ça me déplait moi aussi mais ça me soulage. Voilà!!
J'aurais aimé vous remercier, vous les cavaliers de la culture et de l'histoire de kairouan, mais mentir et jeter des roses gratos, à côté des chambres d'hôtel et restauration, serait du pure blasphème et du manque de respect à tous les kairouanais et à tous les tunisiens en général.
J'estime que le message est reçu.
Vos accusée de réceptions seront les bienvenus

A l'heure où la bonne gouvernance gagne désormais le milieu associatif il est temps que le comité directeur se penche sérieusement sur la question par :

- des choix faits plus judicieusement et collégialement qui seraient adaptées aux réalités et aux attentes des adhérents, volontaires, donateurs et sympatisants.

- le respect du principe de cohérence et de transparence passant par l'amélioration des procédures internes, le recours à la planification stratégique, la mise en place de processus qualité et de contrôle des risques.

- la responsabilisation des divers niveaux décisionnels et l'implication de tous les adhérents, volontaires et bénévoles.

- la mise en place d'une structure exécutive matérialisée par la nomination d'un directeur d'action doté de larges pouvoirs et d'un trésorier désigné par les donateurs ou les pouvoirs publics.

- la mise en place de mécanismes internes de contrôle indépendant (commissaires aux comptes, auditeurs internes, comités d'audit et de donateurs)

- la composition du bureau directeur, la durée de leur mandat, leur formation et le rôle qui leur est dévolu. la périodicité des réunions d'information et des assemblées générales

Je termine en beauté en invitant les gens qui veillent aux destinées du Printemps des arts à méditer longuement les propos de son Excellence le chef de l'Etat à l'occasion de la célébration de la journée nationale des associations le 23.04.2007 lorsqu'il affirme que :

"Le respect par l’Etat de l’indépendance de l’action associative ne doit pas signifier que cette indépendance se transforme chez certains en mentalité monopolistique renfermée, ni servir, parfois, de prétexte pour s’en prendre à la loi, nuire aux intérêts du pays ou tomber dans la dépendance par rapport à des parties étrangères, dont les objectifs et les prises de position ne sont pas forcément compatibles avec les spécificités et les cons-tantes nationales"