Les campagnes et le scrutin ne sont que la partie apparente de l'iceberg dans le sytème démocratique américain (ou la démocratie repose sur le Dollar; la 'démocratie de l'argent', dit-on). Il y a loin entre la verre et les lèvres. Les mécanismes du pouvoir de la superpuissance américaine feront toujours marcher les choses selon les intérêts des Etats Unis. Et c'est tracé et écrit dans la politique étrangère américaine depuis quelque 2 siècles: La "politique du gros batôn" (the 'Big Stick Policy'). Le 'Batôn' américain (avec la carotte à côté, il faut le dire) est toujours là.
Et c'est via les institutions que les affaires politiques intérieures et étrangères sont gérées, presqu'indépendamment des élus. Les institutions, ce sont les lois fédérales, les agences gouvernemnetales fédérales et des Etats de l'Union, les institutions privées (médias et universités compris), les groupes de pression et les lobbies (qui sont diffus dans le tissu institutionnel précité). Ces derniers sont déterminants dans l'investitute de tel ou tel candidat à la course pour la présidence (ou aux postes parlementaires dans les deux chambres du Congress), si bien au sein des partis qu'entre ceux-ci.
Une fois investi, est-ce que le mérite revient au président ou aux forces qui ont investi pour lui / elle ou sur elle / lui?
Tout ce verbiage (pour celle ou celui qui veut en couper court) revient à dire: La machine politique américaine est beaucoup plus puissante que les promesses politiques des candidats. Sauf que le président garde des povoirs de manoeurve et de décision édictés dans la Constitution. Et il doit être à même de les faire valoir dans l'arsenal juridico-institutionnel de l'Etat fédéral. Lequel des candidats actuels peut le faire (à l'instar de Bush père, et à la différence de Clinton et de Bush fils) : Obama, Mc Cain ou Clinton?