Les premières journées mathématiques de Kairouan

Les premières journées mathématiques de Kairouan

Objectifs : pour une vision plus humaine des maths
Sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur, l’Institut supérieur des mathématiques appliquées et d’informatique de Kairouan (Ismai) a organisé, les 17 et 18 décembre et avec la collaboration de l’Issat et de l’Isig, les premières journées mathématiques de Kairouan avec pour thème : «Equations aux dérivés partielles : théorie spectrales et applications».
Une pléiade d’enseignants, de pédagogues, de chercheurs, d’étudiants et d’universitaires tunisiens, algériens et français, outre les représentants de la société civile, ont participé à ce colloque dont les travaux ont été ouverts par M. Mohamed Ali Drissa, président de l’université de Kairouan. Des exposés et des conférences suivis de débats ont animé cette manifestation scientifique dont les objectifs, précise M. Féthi Ben Fraj, membre du comité d’organisation, visent à donner aux mathématiques une vision plus humaine et moins rigoureuse, à donner le coup d’envoi de la recherche scientifique dans le domaine des mathématiques à Kairouan, à promouvoir le partenariat entre les universitaires tunisiens et étrangers, et ce, dans le cadre du PNQ (Programme d’appui à la qualité qui appuie la stratégie du gouvernement visant à améliorer la qualité et la pertinence des programmes) et à permettre aux étudiants d’être en contact avec les experts dans le domaine des mathématiques.
Parmi les invités de ce colloque, nous avons recueilli les impressions de trois participants.
— M. Yafaev Drimitri, professeur à l’université de Rennes 1, a présenté une conférence intitulée : «Les propriétés spectrales des opérateurs de Schöedigner magnétiques avec l’invariance translationnelle».
«Ce séminaire est une excellente initiative qui nous permet d’apprendre beaucoup de choses puisque les experts viennent d’horizons différents. L’intérêt des sujets, la clarté des exposés, le dynamisme des organisateurs et la participation des universitaires ont été à la hauteur de nos espérances, ce qui a permis d’animer les débats et d’établir des conventions de partenariat. Enfin, ce colloque montre l’attachement de l’université de Kairouan à la recherche scientifique et particulièrement aux mathématiques...».
Mme Vladimir Georgescu, professeur de mathématiques à l’université de Cergy-Pontoise, a donné une conférence ayant pour théme : «C- Module hilbertiens et analyse spectrale des systèmes à un nombre variable de particules» : «Je trouve que ce colloque international est une manifestation positive qui a créé des opportunités de dialogue et d’échanges d’expériences. Et puis, j’ai été impressionné par le nombre d’étudiants et d’enseignants, présents ici, ce qui prouve leur intérêt au perfectionnement de leurs connaissances...
Organiser un colloque d’une telle importance, ce n’est pas facile, organiser un colloque avec des gens qui viennent d’ailleurs, c’est encore plus difficile. Et je pense honnêtement que les organisateurs ont fait du bon travail...».
— M. Sahbi Keraâni, enseignant-chercheur à l’université de Rennes 1 a présenté dans son exposé quelques résultats concernant la théorie d’explosion pour l’équation de Schrödinger non linéaire L2-critique. L’accent a été mis sur les solutions ayant une régularité au-dessous de celle de l’énergie : «Le thème de ce colloque est très pertinent et d’actualité. En outre, cette rencontre dans une ville, Kairouan, au charme authentique, est une très bonne occasion pour réunir des chercheurs tunisiens et étrangers travaillant dans une spécialité de pointe en mathématiques. Elle a permis également, entre autres, d’échanger des compétences et d’initier des collaborations scientifiques. Enfin, les visites des monuments historiques de la capitale aghlabide et la disponibilité du comité scientifique présidé par M. Mounir Ben Salah, ont permis de joindre l’utile à l’agréable».

Fatma ZAGHOUANI