Tout le monde sait que Dr Fateh Alouini s'est porté candidat unique à sa propre succession à la fête du club aghlabide. Tout le monde sait que Dr Fateh Alouini a été majoritairement élu premier président poste- révolutionaire de la JSK. Mais, ce que l'on sait moins c'est pourquoi il n'a présenté sa condidature qu'aux ultimes minutes du délai réglementaire du second round de l'AG élective. Etait- ce de sa part une manoeuvre électorale ou électoraliste? Etait- ce par acquit de conscience et pour meubler un vide juridique difficile à combler faute de listes concurrentes? Etait- ce le résultat d'un ras-le-bol et d'une accumulation de déceptions et de désillusions? Probablement, il y avait un peu de tout dans les motivations profondes du Dr Fateh Alouini à partir à tout prix et à lâcher les rêves du clubs de façon irrévocable: l'ambiance malsaine au sein et autour du club, le déficit budgètaire prévisible, le départ massif des joueurs- cadres, les difficultés attendues au niveau de la gestion humaine et financière du prochain exercice...
Finalement, après moult tergiversations, Dr Fateh Alouini a fini par se rendre à l'évidence et par se soumettre à la loi des unes. Sans doute, l'aval et la bénédiction de M. Aziz Miled, père spirituel de la JSK, d'un côté, et l'appel du devoir envers le club de ses premiers amours, de l'autre, étaient pour beaucoup dans la volte- face du président du club aghlabide. Les choses étant ce qu'elles sont, il faut louer l'esprit de concorde et de solidarité qui prévant, au lendemain des élections, au sein de l'ensemble de la famille aghlabide résolument décidée à oublier ses dissensions intestines et à se projeter carrément dans l'avenir. Un avenir que tous les fans et sympathisants souhaitent radieux et prometteur.
Pour avoir préparé sa candidature selon les régles de l'art et conformément à la réglementation en vigueur, pour avoir accepté de jouer le jeu démocratique et se plier au verdict des urnes et pour avoir voulu relever le défi des contraintes et des contingences qui pointent à l'horizon, Dr Fateh Alouini est en droit de bénéficier d'un préjugé favorable et d'un appui sans faible de la part des inconditionnels de la JSK. Puisse-t-il parvenir à s'acquitter honorablement de sa lourde tâche et à mener à bon port la barque aghlabide. Wait and see.
Habib Mrabet