Outsourcing : La langue et les rivaux !Par Maryam OMAR Webmanagercenter
http://www.webmanagercenter.com.tn/management/article.php?id=30049 Le 9ème Forum de Carthage sur l’investissement vient de s’achever sur une note ambitieuse : la Tunisie veut devenir une plate-forme émergente d’Outsourcing des services. Maintenant, il faut bien vérifier si nous avons le talent et les moyens de cette ambition.
Les Francophones appellent cela ‘’Externalisation’’ mais vous remarquerez que ce vocable est rarement utilisé en lieu et place de cette trouvaille des Anglo-saxons et c’est comme un premier signe pour tous ceux qui souhaitent entrer dans la course. Car ce ‘’marché’’ de l’Outsourcing est devenu de règles et d’envergure et planétaires, là où le seul idiome compréhensible par tous les acteurs à la fois est la langue anglaise.
Par simple voie de conséquence, l’anglais est devenu un outil capital de travail et, attention !, pas seulement les abc mais une maîtrise réelle dépassant la compréhension pour la communication. Et l’on ne sait pas si vous avez entendu nos chefs d’entreprise parler en anglais. A quelques rares exceptions, il y a vraiment beaucoup de travail à faire !
Maintenant, il nous faut bien voir où nous mettons les pieds si nous souhaitons vraiment nous faire un nom sur le marché de l’Outsourcing, là où se trouve le gros gâteau. Les rivalités sont immenses et nombreux sont les acteurs qui se sont fait une réputation de premier ordre et si nous voulons les concurrencer, il serait intelligent de réfléchir à leur expérience et à la manière de s’en rapprocher progressivement.
L’exemple-type, comme vous le savez sans doute, ce sont les Indiens… et pas seulement ceux de Bangalore dont les quatre millions d’habitants laissent quand même penseur. Partout en Inde, avec les proportions de l’Inde, des dizaines de milliers de compétences très bien formées et parfaitement anglophones inondent le marché international car leur travail fait l’unanimité. Sommes-nous prêts à les affronter ?
Admin a écrit depuis décembre 2006 (voir Nlle vision pour l'intégration économique de Kairouan – fin paru sur ces mêmes colonnes) de la nécessité d’adopter sans tarder le secteur de l’offshoring.
Voilà chose faite la Tunisie n’entend pas passer à coté d’un secteur considéré comme le plus créateur de richesse.
« Kairouan ville du passé y gagne beaucoup en s’impliquant dans l’économie du savoir par de nouvelles mesures incitatives et d’investissements encourageant l’Offshoring ( ensemble d’activités d’Outsourcing- délocalisation comprenant les centres d’appel, la création et le développement de sites internet et de logiciels ainsi que les fonctions de back-office (services administratifs et comptables etc..)
Le phénomène est inéluctable. L’Offshoring (externalisation) que nous plaçons en tête des cinq secteurs susceptibles de devenir les locomotives de l’économie régionale de demain permet des économies allant de 20 jusqu’à 70% et plus sur les frais de fonctionnement des donneurs d’ordre.
Kairouan avec une plateforme appropriée du genre cyberparc en cours de construction pour évoluer plus tard vers des parcs plus spacieux construits aux meilleurs standings internationaux pouvant abriter des bureaux de commerces et de services. Cela ne saurait être réalisable sans mesures d’accompagnement et de formation. Nos instituts supérieurs ISET qui ne forment pas d’ingénieurs devraient le faire sans tarder avec des cursus spéciaux pour accélérer la reconversion »
Aujourd’hui le cyberparc de Kairouan est fin prêt. J’ai l’impression qu’on traîne les pieds pour l’occuper. Les futurs candidats aussi bien tunisiens qu’étrangers ne savent pas à qui s’adresser. Une grande confusion des rôles de différents intervenants est à craindre (Gouvernorat-API-Technopole El Ghazala ...)
Normalement avec une bonne action de marketing le local devrait être occupé sur plan ! Mais à Kairouan, on attend toujours quelque chose de providentiel qui n’arrive pas !