Musique
«Hi Jazz» de Khaled Ben Yahia
Novation
Dans ce nouveau projet musical qui a pour thème l’Orient et l’Occident, Khaled Ben Yahia, spécialiste du luth et enseignant à l’ISM, s’évertue à montrer de quelle manière la musique a su, au cours de l’histoire, tisser des passerelles entre ces deux mondes.
«Hi Jazz» est le nouveau spectacle de Khaled Ben Yahia avec lequel il va voyager dans des contrées lointaines, Turquie, Maroc, les pays du Golfe et même plus loin encore. Il sera accompagné de Lassaâd Hosni à la percussion, Riadh Ben Amor au violon et d’un trio français nommé Zyriab, composé de Daniel Mirabeau au saxophone, Alain Pollonni à la contrebasse et Sébastien Mourant à la batterie.
Le luthiste tunisien, toujours à la poursuite de nouveaux thèmes qu’il tente d’approfondir, nous confie : «Avant toute chose, je cherche à revisiter le style classique tout en restant fidèle à l’âme du oud et à ma source d’inspiration première, la musique orientale».
Les nouvelles voies de la création
Travailleur acharné, Khaled B. Yahia aime prendre des libertés dans son interprétation, ce qui l’autorise à s’exprimer en nuances et en légèreté, intégrant dans ce mouvement mélodie et rythme.
«Hi Jazz» évoque le Hidjaz, une partie de la péninsule arabique, berceau de l’humanité qui a vu naître le prophète de l’Islam Mohamed, symbole d’une révélation qui est venue parfaire la trilogie des trois grandes religions célestes. Avec «Hi Jazz» Khaled Ben Yahia part à la recherche de nouveaux territoires sonores, là où le jazz vient à la rencontre de la musique traditionnelle. Ces deux trios franco-tunisiens nous invitent à travers un répertoire de nouvelles compositions à un périple musical loin des cloisonnements stylistiques.
Si le spectacle a tardé à être présenté à Tunis, c’est à cause des engagements du trio français Zyriab. «Hi Jazz» sera donné à Tunis au début de 2009.
Adel LATRECH-La Presse du 03.10.2008
Khaled B Yahia qui était l'invité du festival de la médina de Kairouan tenue récemment a présenté un spectacle innovant "bouhour el ichq". Où sont nos créateurs kairouanais ?