L'idée que « trop d'impôt tue l'impôt » est ancienne : des économistes libéraux anciens avaient en leur temps déjà mené une réflexion sur ce phénomène, comme Adam Smith qui suggérait le phénomène en écrivant : « L'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de travail » ; et surtout Jean-Baptiste Say qui concluait « qu'un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte » (principe à la base de politiques anti-alcoolique ou anti-tabagique : on impose de fortes taxes dans le but revendiqué de réduire la consommation) .
Mais il revient à l'économiste américain Arthur Laffer, à la fin des années 1970, d'avoir tenté de théoriser ce qu'il nommait « l'allergie fiscale », et de l'avoir popularisée (au point d'être évoquée dans le débat et les choix politiques), à l'aide de la courbe qui porte son nom.
Pour simplifier, la courbe est bâtie sur l'hypothèse d'une économie fermée (où les échanges avec l'extérieur sont ignorés) ; prendre en compte l'ouverture des frontières ne change rien au résultat de Laffer, puisque cela ne fait que rajouter la possibilité d’évasion fiscale pour les individus sur-taxés, ce qui est susceptible d’accentuer la diminution des recettes de l'État en cas d'imposition trop forte.
Une hypothèse est faite sur la rationalité des agents économiques : lorsque le taux d'imposition est trop fort, les agents diminuent leur travail. Poussé à l’extrême, ce raisonnement implique que les agents cesseraient de travailler si le taux d'imposition était de 100 % (c'est-à-dire dans le cas où ils ne touchent aucun salaire pour le travail fourni). Le niveau du seuil d’imposition au-delà duquel les agents diminuent leur offre de travail est difficile à établir, et dépend des conditions de vie (par exemple, un individu que l’État prive des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins primaires aura tendance à travailler davantage).
Voir la courbe sur ce lien:http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Krzywa_Laffera.svg
Source: Wikipédia
Remarque trés importante:Cette courbe n'est connu que à tort par la courbe de LAFFER, car elle n'est en fait que la courbe de IBN KHOULDOUN.
Il est le premier qui à introduit sa célèbre conclusion, de nos jours réincarnée sous le nom de la courbe de Laffer, que les dynasties obtiennent d'importantes recettes fiscales avec un taux d'imposition faible au début, et de faibles rentrées provenant de taux d'imposition élevé vers la fin de leur règne. "Il faut savoir que, aux débuts d'une dynastie, la charge des impositions est légère, leur rendement totale étant très élevé ; mais, quand elle touche à sa fin, c'est exactement le contraire"
source:V. Monteil, Al Muqaddima, p. 435.
Je veux bien m'adresser à nos enseignants universitaires dans les sections d'economie et de gestion de bien transmettre l'information à nos étudiants.
Pour plus d'explications voir Mémoire Ibn Khaldoun : L'histoire et son impact sur l'analyse économique
par Wassim Rajhi
Université Paul cézanne aix-marseille 3